Faits et chiffres

Un tout petit peu d'épidémiologie.

anatomie-uterus
Dans les pays développés le cancer du col de l'utérus se situe encore en deuxième position des cancers de la femme (après le cancer du sein) en termes de morbidité et de mortalité.

Dans les pays en voie de développement il est le plus fréquent des cancers touchant les femmes.
Ainsi, on dénombre chaque année dans le monde 400.000 nouveaux cas de cancers invasifs qui entraînent 200.000 décès. En France, 3000-4000 nouveaux cas, et environ 1000 décès.

Le dépistage du cancer du col de l'utérus repose principalement sur l'interprétation des frottis cervico-utérins. Ce dépistage est l'un des plus efficace. Il a permis une baisse spectaculaire de l'incidence du cancer du col de l'utérus en France au cours des vingt dernières années (réduction de l'incidence de 15,6/100.000 à 8,6/100.000 de 1978 à 1992- source IVS).

En effet, le frottis permet de dépister et donc de traiter d'éventuelles lésions du col au stade précoce de dysplasie (stade précancéreux) où la guérison est de 100%. Ainsi, on dénombre chaque année aux Etats Unis de telles lésions précancéreuses chez plus de 1.500.000 femmes.

Le cancer du col de l'utérus survient à tout âge, généralement après 30 ans, mais des cas plus précoces existent.

Il est habituellement silencieux (absence de symptôme) ou se manifeste par des saignements souvent peu abondants qui apparaissent en dehors des règles, lors des relations sexuelles notamment.

Les études épidémiologiques montrent que le cancer du col de l'utérus est étroitement associé (presque 100% des cas selon les études) au virus HPV et la recherche de ce virus est très souvent d'une aide précieuse en complément du frottis.

En France quatre millions de frottis cervico-utérins sont réalisés chaque année, mais il n'existe toujours pas de dépistage organisé du cancer du col de l'utérus.

En effet, le frottis est encore à l'initiative des femmes et il est clairement établi aujourd'hui que 65% environ des cancers invasifs du col de l'utérus surviennent chez celles qui ont échappé au dépistage ou qui l'ont négligé, parce qu'elles n'avaient pas saisi l'enjeu de cet acte médical simple.
Cela est d'autant plus regrettable que le frottis est peu couteûx (environ 15 euro) et pris en charge par la sécurité sociale.

Dans le cas particulier des pays scandinaves (Norvège, Suède, Danemark,...) où le dépistage a été systématisé, le cancer du col de l'utérus est en voie de disparition.

Si le frottis cervico-utérin était pratiqué régulièrement chez toutes les femmes (dépistage systématique), le cancer du col de l'utérus deviendrait exceptionnel. Ce site grand public est au service de cet objectif.